Pour bien comprendre, reprenons divers éléments :
C’est quoi une étoile filante ?
Point d’étoile, une étoile filante dont le terme plus scientifique est « météore » n’est autre que de petites poussières, de petits cailloux qui, en entrant dans l’atmosphère terrestre, vont s’échauffer et se consumer en laissant derrière eux une jolie trainée lumineuse.
On pourrait même parler de météroïdes puisqu’il pourrait s’agir de météores provenant de débris de comètes ou d’astéroïdes.
Pourquoi on parle de pluie d’étoiles filantes ?
Là encore, il faut aller chercher du côté des comètes pour avoir la réponse. Lorsqu’elles passent à proximité du Soleil, ces astres glacés vont laisser des particules de poussières qui vont se rassembler dans de vastes nuages (bien plus gros que nos petits cumulonimbus des orageuses soirées d’été).
La Terre, va annuellement traverser une portion de ces nuages. Du coup, une partie de ces petites poussières vont entrer en collision avec notre atmosphère et se consumer.
Le phénomène s’arrête là.
Est-ce vrai que l’on va avoir une pluie d’étoiles filantes ?
Non, même si une surprise n’est jamais à exclure. Ce qui est annoncé pour jeudi n’a rien d’exceptionnel. A priori, il y aura 20 météores (ou étoiles filantes), par heure. Comparons avec les célèbres Perséides qui ont lieu au mois d’août : 80 à 100 météores par heure.
On peut constater qu’on est largement en dessous.
Ensuite, ce taux, très théorique, est à modérer ! En effet, si le ciel n’est pas dégagé ou s’il est pollué par les éclairages artificiels ou s’il est encore trop lumineux par la présence de la Lune, ce taux chutera à quelques unités par heure.
Y a-t-il déjà des pluies d’étoiles filantes ?
A priori, de ce que nous dit l’histoire, oui. Camille Flammarion dans son célèbre ouvrage « Astronomie Populaire » évoque une « averse » d’étoiles filantes le 27 novembre 1872.
Quelques années auparavant, dans la nuit du 12 au 13 novembre 1833, leur nombre fut réellement important. Un petit extrait pour que vous puissiez imaginer la scène : « L’Observateur de Boston (Olmsted) les assimilait, au moment du maximum, à la moitié du nombre de flocons qu’on aperçoit dans l’air pendant une averse ordinaire de neige ». Et d’ajouter : « Lorsque le phénomène se fut considérablement affaibli, il compta 650 étoiles en 15 minutes, quoiqu’il circonscrivît ses remarques à une zone qui n’était pas le dixième de l’horizon visible ». En clair, cela veut dire qu’il y aurait eu cette nuit là, un taux de plus de 34 500 étoiles filantes à l’heure !
Comment prévoir le nombre de météores observables ?
Il s’agit avant tout de prédictions très difficiles à réaliser. Comme le précise l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE), plus un essaim sera vieux, plus les particules qui le composent seront éparpillées. Par conséquent, la période de visibilité des météores de l’essaim sera plus important et le taux horaire de météores sera plus faible.
Pourquoi les Lyrides ? Comment les observer ?
C’est un nom donné pour cet essaim. La raison en est simple : le radian (c’est-à-dire la zone du ciel dans laquelle semble provenir ces météores) se situe dans la constellation de la Lyre.
Elle passe plein sud en ce moment, vers 3-4 heures du matin.
Vous pouvez toujours tenter l’observation, cela fera une bonne occasion d’admirer toutes les autres jolies choses que l’on peut voir dans notre ciel !
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