

Vous êtes un véritable observateur du ciel profond si…
• vous pensez “ah, si la Terre pouvait ne pas avoir de satellite…”
• vous pensez que Jupiter, les météores ou la Voie Lactée sont de la “pollution lumineuse”.
• vous entourez votre tête de glace pour réduire le “bruit” thermique du nerf optique.
• vous considérez les régions HII de galaxies distantes comme des cibles individuelles.
• vous appréciez d’observer des objets très faibles avec les instruments les plus petits ou les plus grands possibles.
• vous préférez choisir des objets plus faciles à imaginer qu’à voir.
• votre planning d’observation nécessite d’exploiter le crépuscule et l’aube.
• vous vous demandez pourquoi vos cibles favorites ne sont pas inclues dans le NGC ni dans le IC.
• vous êtes sûr que tous ce qui se trouve dans le système solaire ne fait plus partie de l’astronomie.
• vous vous étonnez que quelqu’un ait besoin de lumière artificielle pour lire les cartes.
• vous pouvez faire un marathon Messier de mémoire, si vous vous souciiez encore des objets Messier.
• vous pouvez lire les abbréviations des observations visuelles du NGC sans les clefs explicatives.
• vous attendez des organisateurs d’une Star-Partie qu’ils puissent éteindre la Voie Lactée.
• vous pensez que M13 ruine votre sensibilité nocturne.
• vous appréciez les coupures de courant (et avez même l’intention d’en créer vous même), mais seulement si elles ont lieu lors des nuits dégagées sans lune.
• vous gardez M42 pour la fin parce qu’elle nuit réellement à votre sensibilité nocturne.
• le choix de votre prochaine voiture se fera par rapport à la taille de votre télescope.
• Arp n’est pas un bruit de régurgitation mais le nom d’un de vos catalogues de galaxies préférés.
• vous motivez vos amis en disant “faisons quelquechose de stupide…” quand vous observez des objets du ciel profond une nuit de pleine lune, en plein “manque” de photon.
• vous trouvez qu’une aurore boréale est très ennuyeuse car elle nuit au contraste du ciel.
• vous pouvez réciter le type et la magnitude de NGC 1003 de mémoire.
• votre site idéal nécessite une bouteille d’oxygène (ou un vaisseau spatial).
• votre télescope idéal est totalement intransportable.
• vous dopez vos yeux avec des gouttes de dilatation de pupille jusqu’à ce qu’elles atteignent 10mm de diamètre.
• vous privilégiez vitamine A et E plutôt que les autres.
• vous vous faites un point d’honneur de manger de la confiture de myrtille avant chaque session d’observation.
• vous préférez rater un rendez-vous galant qu’une session d’observation.
• vous êtes dépressif à la pleine lune.
• en préparation d’un objet un peu difficile, vous vous faites un massage de l’oeil pour être certain que les bâtonnets sont déchargés.
• vous êtes prêt à payer 10.000€ pour une opération d’élargissement de la pupille, bien que vous possédiez déjà un Dobson de 1m.
• vous vous plaignez de ce que les objets faibles sont masqués par un “Gegenschein” trop brillant.
• vous étudiez un plan pour faire sauter le soleil et réduire ainsi rapidement la pollution lumineuse.
• en vérifiant la propreté de votre miroir primaire, vous commencez à observer la structure spirale dans les poussières qui le parsèment.
• vous cherchez des objets du ciel profond pendant une éclipse totale de soleil.
• vous vous plaignez de pollution lumineuse lorsque la magnitude limite est de 6.5…
• vous savez vraiment vous servir des cercles de coordonnées
• vous ne vous servez pas des cercles de coordonnées: le cheminement par étoile jusqu’à une tache floue de mag.18 est un jeu d’enfant.
• vous vous servez vraiment de l’Uranometria et vous référez au numéro de page.
• vous êtes fréquemment en désaccord avec BURNHAM et avez sérieusement pensé à publier votre propre “guide d’observateur”.
• 15min. est (pour vous) une pose courte.
• vous observez autant d’objets du ciel profond sur votre bureau qu’à l’oculaire.
• vous avez noirci le bord de vos lunettes.
• vous louez un avion pour pulvériser un insecticide sur votre site d’observation car la nuit dernière les vers-luisants ruinaient votre adaptation nocturne.
• vous pouvez faire dix allers-retours pour porter votre matériel à travers un champ sans marcher dans une bouse, simplement grâce à la lumière de la Voie Lactée.
• la lumière interne de votre voiture est rouge.
• vous ajoutez une couche de rouge à ongles sur vos LEDs pour qu’elles éclairent moins.
• vous commencez à réaliser que même les LEDs rouges les plus faibles affectent votre vision.
• vous utilisez un éclairage infrarouge.
• vous pensez sincérement que si on pouvait ôter les étoiles, la nuit serait vraiment idéale.
• vous préparez toujours un baril de café (ou 10 packs de Coca Light); si la caféine ne suffit pas à vous tenir éveillé, l’envie d’uriner y pourvoit.
• vous aimeriez bien pouvoir avoir recours à la chirurgie pour remplacer votre cornée naturelle par un triplet apochromatique (Christen de préférence et séparation par film d’huile) à f/0.8…
• à chaque Novembre, les Léonides vous font trembler à l’idée d’une tempête de météores.
• votre femme loue un satellite publicitaire pour vous dire de rentrer à la maison.
• vous avez des résistances chauffantes autour de vos lunettes de vue.
• vous insistez auprès de votre opticien pour que vos lentilles de contact soient parfaitement anti-reflets.
copyright : "ciel extreme" n° 15, 16, 17 http://astrosurf.com/cielextreme/page01F.html