L'inconvénient est qu'après la première semaine, la rugosité et les autres propriétés du régolithe ont tellement stressé les petites herbes à fleurs qu'elles ont poussé plus lentement que celles plantées dans de la terre lunaire reconstituée.
La plupart des plantes "lunaires" ont fini par être rabougries.
Plus le régolithe avait été exposé longtemps au rayonnement cosmique et au vent solaire sur la lune, plus les plantes semblaient souffrir.
https://www.nature.com/articles/s42003-022-03334-8
La mesure dans laquelle les plantes peuvent améliorer le soutien de la vie humaine sur d’autres mondes dépend de la capacité des plantes à prospérer dans des environnements extraterrestres en utilisant des ressources in situ.
En utilisant des échantillons d’Apollo 11, 12 et 17, nous montrons que la plante terrestre Arabidopsis thaliana germe et pousse dans divers régolithes lunaires.
Cependant, nos résultats montrent que la croissance est difficile; les plantes de régolithe lunaire étaient lentes à se développer et beaucoup présentaient de graves morphologies de stress.
De plus, toutes les plantes cultivées dans les sols lunaires exprimaient différemment des gènes indiquant des stress ioniques, similaires aux réactions des plantes aux espèces de sel, de métal et d’oxygène réactif.
Par conséquent, bien que les régolithes lunaires in situ puissent être utiles pour la production végétale dans les habitats lunaires, ils ne sont pas des substrats bénins. L’interaction entre les plantes et le régolithe lunaire devra être élucidée davantage, et probablement atténuée, afin de permettre une utilisation efficace du régolithe lunaire pour le maintien de la vie dans les stations lunaires.
JJ
