SATURNE: un anneau de plus
Publié : 08 déc. 2009 20:18
Nièmes fiançailles pour la géante gazeuse; un bijou au prix astronomique, et pourtant très discret:
épais de 2,5 millions de kilomètres (20 fois le diamètre de la planète), et large de près de cinq millions de kilomètres, il s'étend jusquà 12 millions de kilomètres de Saturne. Il est constitué de petites particules (ordre du micromètre), sombres et "chaudes" (à -193°c pourtant), visibles seulement à l'infrarouge.
Les astronomes ont-ils tant de poussière d'étoile dans les yeux qu'ils puissent manquer pareil bestiole?
En fait, l'anneau est tellement vaste, et du fait qu'il se présente à la Terre par la tranche, nous avons un sérieux problème d'angle solide (la sonde Cassini, en orbite autour de l'astre, ne l'a pas remarqué). Sans compter sa très faible densité...
Il a fallu attendre les détections du télescope infrarouge Spitzer (en orbite depuis 2003) pour lui donner réalité, et expliquer grâce à lui certains phénomènes: la bicoloration de Japet (grand satellite régulier de Saturne), qui présnete une face (dans la direction de son orbite) sombre, tandis que l'autre est brillante.
Il s'agirait d'hydrocarbures complexes, semblables à ceux qui composent Phoebé (un satellite irrégulier de Saturne), que l'on retrouverait du côté obscur de Japet.
Subissant des pluies de météorites, ce Phoebé se "déverse" sous la forme de notre anneau, puis les particules noires sont soumises à des forces liées à l'absorption et à la réémission de la chaleur du Soleil, ce qui les "projette" vers Saturne; et durant leurs voyages, sous forme de nuages ténus d'hydrocarbures, elles croisent l'orbite de Japet, et ainsi expliquent ses tendances Ying ou Yang.
Mais pour l'origine des autres anneaux, rien n'est encore tranché...
Lu dans La Recherche (N°436 / Décembre 2009)
épais de 2,5 millions de kilomètres (20 fois le diamètre de la planète), et large de près de cinq millions de kilomètres, il s'étend jusquà 12 millions de kilomètres de Saturne. Il est constitué de petites particules (ordre du micromètre), sombres et "chaudes" (à -193°c pourtant), visibles seulement à l'infrarouge.
Les astronomes ont-ils tant de poussière d'étoile dans les yeux qu'ils puissent manquer pareil bestiole?
En fait, l'anneau est tellement vaste, et du fait qu'il se présente à la Terre par la tranche, nous avons un sérieux problème d'angle solide (la sonde Cassini, en orbite autour de l'astre, ne l'a pas remarqué). Sans compter sa très faible densité...
Il a fallu attendre les détections du télescope infrarouge Spitzer (en orbite depuis 2003) pour lui donner réalité, et expliquer grâce à lui certains phénomènes: la bicoloration de Japet (grand satellite régulier de Saturne), qui présnete une face (dans la direction de son orbite) sombre, tandis que l'autre est brillante.
Il s'agirait d'hydrocarbures complexes, semblables à ceux qui composent Phoebé (un satellite irrégulier de Saturne), que l'on retrouverait du côté obscur de Japet.
Subissant des pluies de météorites, ce Phoebé se "déverse" sous la forme de notre anneau, puis les particules noires sont soumises à des forces liées à l'absorption et à la réémission de la chaleur du Soleil, ce qui les "projette" vers Saturne; et durant leurs voyages, sous forme de nuages ténus d'hydrocarbures, elles croisent l'orbite de Japet, et ainsi expliquent ses tendances Ying ou Yang.
Mais pour l'origine des autres anneaux, rien n'est encore tranché...
Lu dans La Recherche (N°436 / Décembre 2009)