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Ce qui est pour l'instant amusant à voir passer occasionnellement peut devenir un cauchemar pour astronomes professionnels et amateurs. Jusqu'à présent, nous souffrions de la pollution lumineuse venant du sol, dont nous tentions de nous affranchir en partant dans des lieux reculés (montagnes, déserts...) pour admirer et photographier le ciel tel qu'il est vraiment. Cette fois, la menace vient du ciel lui-même...
En 2019, SpaceX a mis 120 satellites Starlink sur orbite. Il est prévu d'en lancer 2200 en 5 ans pour un objectif de 12000 satellites en orbite basse, avec extension ultérieure possible à 42000. Et ce n'est pas le seul projet de constellation, il y a aussi OneWeb, Amazon...Il y aura plus de satellites que d’étoiles visibles dans le ciel nocturne !
Okay, les satellites à moins de 400 km d'altitude ne sont plus visibles durant la nuit noire (crépuscule astronomique). Mais il est prévu qu'une partie de la constellation soit placée à plus de 1000 km d'altitude, rendant ces satellites visibles bien plus longtemps durant la nuit.
Surtout, nous n'attendons pas toujours le crépuscule astronomique pour faire des photos du ciel. La prochaine fois qu’une belle comète comme Hale-Bopp ou McNaught s'approchera du Soleil, nous la photographierons à l‘aube ou au crépuscule ! Les aurores boréales, les éclipses de Lune et les rassemblements planétaires n'attendent pas la nuit noire pour nous offrir leur magnifique spectacle ! Et comment pourrons-nous continuer de réaliser des paysages nocturnes (nightscapes) et des time-lapses s'ils sont zébrés de passages de satellites en tous sens ? Pourra-t-on encore faire ceci dans quelques années ?

Un petit filé d'étoile hier soir pendant 14 minutes avec des poses de 2 secondes.
Le gros trait c'est Vénus et les parasites... starlink 3 pffff