Attention, l'inscription est obligatoire par ici : https://yurplan.com/event/Nuit-des-Temps-a-Dijon/65060#/
https://icb.u-bourgogne.fr/actualites-f ... emps-2022/
Cette soirée est organisée par Société Française de Physique, le CNRS, le CEA, en association avec la Société Française d'Optique et la Société Chimique de France.
Voici les résumés des conférences :
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• À propos des minutes bissexagésimes
Par François Meyer, Ingéniuer de Recherche, Laboratoire UTINAM
La rotation de la Terre fait alterner jour et nuit et rythme nos journées, sa révolution autour du soleil fait alterner les saisons et rythme nos années. Mais durée du jour et durée de l'année étant pour l'essentiel physiquement indépendantes, garder le compte des années en comptant les jours pose quelques soucis, disons bissextiles. Problème résolu en 46 avant JC, puis en 1584 avec les calendriers julien et grégorien.
En 1967, un troisième acteur entre en scène : la seconde atomique. Ses performances de plusieurs ordres de grandeur supérieures à ses homologues astronomiques, l'ont imposée depuis comme référence universelle de temps.
Évidemment cette seconde est physiquement indépendante aussi bien de la rotation de la terre que de sa révolution autour du soleil. Autrement dit, il n'y a aucune raison pour que la Terre effectue une rotation complète en un nombre entier (ni même seulement constant), de secondes atomiques. Comment concilier jour terrestre et secondes atomiques ? Compter des secondes atomiques peut-il nous faire perdre le Sud ? Ou envoyer le méridien de Greenwich se promener dans l'Atlantique ?
• Saisir l’instant : comment « flasher » la course folle des molécules et des électrons
Par Frédéric Chaussard, Maître de Conférence, Laboratoire ICB
Un grand nombre de nos connaissances sur les phénomènes intervenant dans la matière nous vient des interactions de cette dernière avec la lumière, et le laser est un outil de choix dans cette quête. Lorsque les temps caractéristiques des mouvements deviennent de plus en plus courts, il faut des méthodes d’observation de plus en plus rapides, et des flashs de lumière ultrabrefs capables de les « photographier ». L’existence de lasers délivrant des impulsions de quelques millionièmes de milliardièmes de seconde permet depuis plusieurs années d’étudier les mouvements desmolécules, ou des atomes au sein de ces dernières. Avec des durées encore mille fois plus courtes, c’est au mouvement des électrons que nous avons désormais accès.
Petit aperçu rapide de ces lasers et de ces techniques de « photographie à temps de pause ultra-courts » qui donnent à voir la matière en mouvement.