Campagne b Persei : Résultat
Publié : 29 janv. 2017 00:58
Nous avons déjà évoqué ce sujet sous:http://www.sab-astro.fr/forumsab/viewto ... f=7&t=8060On y trouvera les adresses de plusieurs références.
Pour mémoire, il s'agit d'un système triple dont les étoiles A et B décrivent une orbite si serrée qu'elles sont déformées par la gravité sans toutefois arriver au point d'échanger de la matière. L'orbite est dans un plan proche d'être perpendiculaire à notre ligne de visée. Il en résulte une variabilité de la luminosité de A+B de type oscillation ellipsoïdale de période 1.5273 jours. En principe il n' y a pas d'éclipse à ce niveau.
La caractérisation de cette oscillation demande de nombreuse observations étalées dans le temps du fait de la période proche d'être rationnelle 3/2 de 24 heures. J'ai donc continué les observations en janvier pour compléter cette courbe de lumière. On reconstitue la courbe d'une oscillation en "repliant" dans le temps les résultats d'un nombre entier de périodes (modulo de JD).
La nature ellipsoïdale de l'oscillation se traduit par deux lobes avec un certain déphasage.
Ensuite l' étoile C est sur une orbite bien plus large de période 703 jours environ, le plan de l'orbite passe très près de notre ligne de visée, il y a donc éclipse pour nous entre A+B et C. En fait il s'agit d'un ensemble d'éclipses complexe du fait de la faible distance entre A et B et leur rotation rapide de période plus courte que celle du parcours par C de la zone d'éclipse possible. En plus il y a éclipses primaire et secondaire (passage de C devant et derrière A+B). Nous avons observé, pour la première fois, l'éclipse secondaire en mars dernier. L'éclipse primaire avait été observée les années précédentes. Cette campagne de décembre (primaire) était destinée à confirmer la nature de ces éclipses.
Ayant maintenant un bon modèle de l'oscillation elliptique ont peut essayer d'extraire les courbes propres au système d'éclipses de C (voir l'ensemble des observations sous Alerte AAVSO). La profondeur de ces éclipses de décembre est faible de l'ordre de 0.1 magnitude donc seulement 10% du flux, elles sont très partielles. C'est donc la partie extérieure à leur orbite de A et B qui est éclipsée, les effets d'oscillation et d'éclipse ne doivent donc pas interférer mais simplement s'additionner. On peut donc simplement soustraire les valeurs du modèle d'oscillation aux mesures des jours d'éclipses en fonction de la datation précise en JD.
Cette courbe montre le résultat du 16/12 avec la deuxième éclipse détectée. Après soustraction du modèle d'oscillation on retrouve une courbe classique d'éclipse (bleue) avec un fond assez plat et une émersion très claire. Il semble qu'on voit aussi la fin de l'immersion.
Cette courbe est celle de la première éclipse détectée. Lors de l'observation la courbe (rouge) nous a fait penser à une immersion, mais j'avais un doute. Après correction par le modèle d'oscillation on voit qu'on était en fait en pleine éclipse, le fond assez plat, 0.06 mag sous le niveau normal.
Ici, le troisième jour nous n'avons (courbe bleue) que la fin d'une émersion, mais il s'agit bien d'une troisième éclipse, nous savons que la deuxième était bien terminée depuis près d'un jour. Il est possible qu'une quatrième éclipse n'ait pas été vue ne pouvant assurer une observation continue, en particulier dans la zone pacifique. Les observations prises en compte ici sont uniquement dijonnaises, il faudra que j'inclue celles d'autres mais c'est plus compliqué du fait d'écarts toujours présents entre observateurs, qu'il faut compenser.
Bon Ciel !
Roger
Pour mémoire, il s'agit d'un système triple dont les étoiles A et B décrivent une orbite si serrée qu'elles sont déformées par la gravité sans toutefois arriver au point d'échanger de la matière. L'orbite est dans un plan proche d'être perpendiculaire à notre ligne de visée. Il en résulte une variabilité de la luminosité de A+B de type oscillation ellipsoïdale de période 1.5273 jours. En principe il n' y a pas d'éclipse à ce niveau.
La caractérisation de cette oscillation demande de nombreuse observations étalées dans le temps du fait de la période proche d'être rationnelle 3/2 de 24 heures. J'ai donc continué les observations en janvier pour compléter cette courbe de lumière. On reconstitue la courbe d'une oscillation en "repliant" dans le temps les résultats d'un nombre entier de périodes (modulo de JD).
La nature ellipsoïdale de l'oscillation se traduit par deux lobes avec un certain déphasage.
Ensuite l' étoile C est sur une orbite bien plus large de période 703 jours environ, le plan de l'orbite passe très près de notre ligne de visée, il y a donc éclipse pour nous entre A+B et C. En fait il s'agit d'un ensemble d'éclipses complexe du fait de la faible distance entre A et B et leur rotation rapide de période plus courte que celle du parcours par C de la zone d'éclipse possible. En plus il y a éclipses primaire et secondaire (passage de C devant et derrière A+B). Nous avons observé, pour la première fois, l'éclipse secondaire en mars dernier. L'éclipse primaire avait été observée les années précédentes. Cette campagne de décembre (primaire) était destinée à confirmer la nature de ces éclipses.
Ayant maintenant un bon modèle de l'oscillation elliptique ont peut essayer d'extraire les courbes propres au système d'éclipses de C (voir l'ensemble des observations sous Alerte AAVSO). La profondeur de ces éclipses de décembre est faible de l'ordre de 0.1 magnitude donc seulement 10% du flux, elles sont très partielles. C'est donc la partie extérieure à leur orbite de A et B qui est éclipsée, les effets d'oscillation et d'éclipse ne doivent donc pas interférer mais simplement s'additionner. On peut donc simplement soustraire les valeurs du modèle d'oscillation aux mesures des jours d'éclipses en fonction de la datation précise en JD.
Cette courbe montre le résultat du 16/12 avec la deuxième éclipse détectée. Après soustraction du modèle d'oscillation on retrouve une courbe classique d'éclipse (bleue) avec un fond assez plat et une émersion très claire. Il semble qu'on voit aussi la fin de l'immersion.
Cette courbe est celle de la première éclipse détectée. Lors de l'observation la courbe (rouge) nous a fait penser à une immersion, mais j'avais un doute. Après correction par le modèle d'oscillation on voit qu'on était en fait en pleine éclipse, le fond assez plat, 0.06 mag sous le niveau normal.
Ici, le troisième jour nous n'avons (courbe bleue) que la fin d'une émersion, mais il s'agit bien d'une troisième éclipse, nous savons que la deuxième était bien terminée depuis près d'un jour. Il est possible qu'une quatrième éclipse n'ait pas été vue ne pouvant assurer une observation continue, en particulier dans la zone pacifique. Les observations prises en compte ici sont uniquement dijonnaises, il faudra que j'inclue celles d'autres mais c'est plus compliqué du fait d'écarts toujours présents entre observateurs, qu'il faut compenser.
Bon Ciel !
Roger