Un remède efficace
Publié : 23 juin 2016 14:56
C'est tout bête ce que je vais vous dire. Après une petite baisse de moral (comme chacun en traverse, rien d'extraordinaire), Je me suis "requinquée" en regardant les conférence d'André Brahic. Remède magique. J'ai réinvesti une petite rubrique que je gère dans un journal associatif pour leur envoyer la littérature ci-dessous. Voilà ! C'est simple !
Petipotins de juin 2016
Les trous noirs
Qui ne s’est jamais trouvé vacillant devant un horizon vide, la marche arrière bloquée ? Un coup de tonnerre sur la tête, la foudre dans le cœur. Et, flop ! La machine se grippe. Immobilisme. Silence. Vide. Solitude. Sensation d’être au bord d’un trou noir.
TOUT FAUX ! « Un trou noir ça décoiffe ! ». Ce n’est que mouvements, tempêtes, explorations, aventures. André Brahic s’amuse... J’entends encore son rire quand il évoque l’astronaute d’un célèbre film de science-fiction, au brushing impeccable après ses aventures.
André Brahic, vous savez ? C’est l’homme qui a inventé les anneaux de Neptune. Astrophysicien au Commissariat à l’Energie Atomique, il était spécialiste de tout ce qui se rapporte au système solaire.
Mais pas que ! Il enseignait à l’Université Paris VII. Bienheureux, ces milliers d’étudiants qu’André Brahic a inondés de son intarissable optimisme. Car c’était un acharné du bonheur.
Il disait lui-même qu’il avait choisi d’étudier l’astronomie car le mot lui semblait beau... L’humour était son arme absolue. « Les homotristus ont le mérite de faire apprécier d’avantage les homorigolus moins nombreux mais plus utiles ! ». Le sourire ne le quittait jamais. La vie l’émerveillait. La vie lointaine, incertaine mystérieuse derrière les étoiles. La vie sur terre aussi, qui, selon lui, pouvait et devait être contrôlée par l’humanité.
En 2014, me glissant dans un amphithéâtre, j’ai vu et écouté André Brahic. Tout se mêlait : discours scientifique et leçons de vie, enthousiasme et persuasion, bon sens et espérance. La fin de la soirée est arrivée trop vite. Nous aurions voulu le retenir encore longtemps. Les jeunes sont repartis à regret, gonflés d’énergie, avec la conviction que notre époque était effectivement formidable, et qu’ils détenaient le pouvoir de modeler l’avenir.
André Brahic leur avait donné quelques outils : « Lutter contre la morosité à la mode. Lutter contre l’obscurantisme. Lutter contre la violence fille de l’inculture ».
Le 15 mai 2016, André Brahic a rejoint dans l’univers les poussières d’étoiles de nos amis disparus.
Oui vraiment, les trous noirs ne sont pas toujours ce qu’on imagine. En y regardant bien, peut-être qu’au fond, ils abritent de scintillants kaléidoscopes...
Micheline Pouilly, le 10 juin 2016.
Petipotins de juin 2016
Les trous noirs
Qui ne s’est jamais trouvé vacillant devant un horizon vide, la marche arrière bloquée ? Un coup de tonnerre sur la tête, la foudre dans le cœur. Et, flop ! La machine se grippe. Immobilisme. Silence. Vide. Solitude. Sensation d’être au bord d’un trou noir.
TOUT FAUX ! « Un trou noir ça décoiffe ! ». Ce n’est que mouvements, tempêtes, explorations, aventures. André Brahic s’amuse... J’entends encore son rire quand il évoque l’astronaute d’un célèbre film de science-fiction, au brushing impeccable après ses aventures.
André Brahic, vous savez ? C’est l’homme qui a inventé les anneaux de Neptune. Astrophysicien au Commissariat à l’Energie Atomique, il était spécialiste de tout ce qui se rapporte au système solaire.
Mais pas que ! Il enseignait à l’Université Paris VII. Bienheureux, ces milliers d’étudiants qu’André Brahic a inondés de son intarissable optimisme. Car c’était un acharné du bonheur.
Il disait lui-même qu’il avait choisi d’étudier l’astronomie car le mot lui semblait beau... L’humour était son arme absolue. « Les homotristus ont le mérite de faire apprécier d’avantage les homorigolus moins nombreux mais plus utiles ! ». Le sourire ne le quittait jamais. La vie l’émerveillait. La vie lointaine, incertaine mystérieuse derrière les étoiles. La vie sur terre aussi, qui, selon lui, pouvait et devait être contrôlée par l’humanité.
En 2014, me glissant dans un amphithéâtre, j’ai vu et écouté André Brahic. Tout se mêlait : discours scientifique et leçons de vie, enthousiasme et persuasion, bon sens et espérance. La fin de la soirée est arrivée trop vite. Nous aurions voulu le retenir encore longtemps. Les jeunes sont repartis à regret, gonflés d’énergie, avec la conviction que notre époque était effectivement formidable, et qu’ils détenaient le pouvoir de modeler l’avenir.
André Brahic leur avait donné quelques outils : « Lutter contre la morosité à la mode. Lutter contre l’obscurantisme. Lutter contre la violence fille de l’inculture ».
Le 15 mai 2016, André Brahic a rejoint dans l’univers les poussières d’étoiles de nos amis disparus.
Oui vraiment, les trous noirs ne sont pas toujours ce qu’on imagine. En y regardant bien, peut-être qu’au fond, ils abritent de scintillants kaléidoscopes...
Micheline Pouilly, le 10 juin 2016.