Le plus ancien système solaire détecté
Publié : 27 janv. 2015 21:23
Bonjour (ou bonsoir) !
J'ai lu cet article paru dans Science : http://news.sciencemag.org/physics/2015 ... lar-system à propos de la détection par Kepler du plus ancien système solaire détecté à ce jour (âgé de près de 11 milliards d'années ).
Pour ceux qui sont anglophobe, ma petite traduc' :
Un télescope détecte le plus vieux système solaire de la galaxie
Des astronomes ont découverts l’ensemble connu le plus vieux de planètes de la Voie Lactée, un quintette (5) de planètes chaudes et probablement telluriques, qui est deux fois plus vieux que le Système Solaire. De plus, l’étude de cet ancien système peut éclairer les premiers jours de notre propre système solaire.
L’étoile de ce système planétaire se nomme Keppler-444 (ndt : c’est aussi le nom du système solaire), une étoile semblable au Soleil situé à 117 années lumières de la Terre, explique Bill Chaplin, un astrophysicien de l’University of Birmingham (Grande-Bretagne).
Chaplin et ses collègues ont analysés plusieurs années de données récoltées par la mission Kepler (NASA), un télescope spatial qui examine une région de la galaxie en quête de planètes aussi grosses ou plus petites que la Terre. Dans Kepler-444, ils semblent avoir trouvés le jackpot. En tout, cinq planètes passent devant l’étoile, créant des mini-éclipses trahissant leur présence ainsi que leur taille et la vitesse à laquelle elles orbitent autours de l’étoile. Toutes les planètes se trouvent dans un périmètre maximal de 12 millions de kilomètres autour de Kepler-444 et font une révolution en 10 jours ou moins (Mercure, quand elle est au plus proche du Soleil, en est distante de 46 millions de kilomètres).
Les 5 planètes sont bien trop proches de l’étoile pour être dans la zone habitable, indique Chaplin, et par conséquent elles n’hébergent probablement pas de vie. En effet, les planètes ont des températures de surfaces beaucoup plus élevés que celle de Mercure, et donc n’importe quelle atmosphère ou océan se serait déjà évaporé depuis longtemps, ne laissant rien sinon qu’une surface rocheuse, brulée. La planète la plus proche de Kepler-444 est de la taille de Mercure, et la plus lointaine est légèrement plus petite que Vénus ou la Terre. Les trois autres sont de la taille de Mars précise Chaplin. “En trouvant cinq planètes toutes plus petites que la Terre dans le même système, c’est assez incroyable” ajoute Andrew Vanderburg, un astrophysicien de l’Harvard University qui n’a pas été impliqué dans cette découverte.
Kepler avait précédemment découvert des systèmes multi planétaires autours d’autres étoiles, informe Chaplin. Ce qui est inhabituel avec cette nouvelle découverte, c’est le grand âge du système de Kepler-444 : l’étoile avoisine les 11,2 milliards d’années rapporte le rapport on-line de l’équipe, publié dans The Astrophysical Journal (en comparaison, l’Univers est âgé de 13,8 milliards d’années et notre propre système solaire est vieux de 4,6 milliards d’années).
Pour estimer l’âge de Kepler-444, l’équipe a analysé de subtiles variations de la luminosité de l’étoile, révélées dans les données prises au rythme de 1/min pendant un an ! Ces variations permettent aux astrophysiciens de calculer la vitesse du son à l’intérieur de l’étoile, ce qui permet à son tour aux chercheurs de déduire le ratio hydrogène/hélium à l’intérieur de l’étoile (c’est la clé indiquant à quel stade de vie se trouve l’étoile). Les astronomes supposent que, comme pour notre système solaire, les planètes se sont formées peu de temps après que l’étoile se soit allumée. “Au moment où la Terre s’est formée, les planètes de ce système solaire étaient déjà plus vieilles que ne l’est la Terre aujourd’hui” dit Chaplin.
La grande ancienneté du système Kepler-444 suggère que les planètes du type de la Terre pourraient s’être formées très tôt dans l’histoire de l’univers. La spectroscopie de Kepler-444 révèle que l’étoile est pauvre en fer, donc vraisemblablement les planètes le sont aussi. Les planètes, indique Chaplin sont certainement majoritairement constituées d’éléments plus légers que le fer comme le carbone, l’azote, le silicium et le souffre.
De prochaines analyses de cet ancien système solaire, et d’autres du même genre, vont aider les scientifiques à construire un meilleur modèle pour expliquer comment et quand les planètes se sont formées dans notre galaxie et à travers l’univers, rajoute Nathalie Batalha, une astrobiologiste de la NASA’s Ames Research Center (Centre de Recherche Ames de la Nasa (Moutain View, Californie).
J'ai lu cet article paru dans Science : http://news.sciencemag.org/physics/2015 ... lar-system à propos de la détection par Kepler du plus ancien système solaire détecté à ce jour (âgé de près de 11 milliards d'années ).
Pour ceux qui sont anglophobe, ma petite traduc' :
Un télescope détecte le plus vieux système solaire de la galaxie
Des astronomes ont découverts l’ensemble connu le plus vieux de planètes de la Voie Lactée, un quintette (5) de planètes chaudes et probablement telluriques, qui est deux fois plus vieux que le Système Solaire. De plus, l’étude de cet ancien système peut éclairer les premiers jours de notre propre système solaire.
L’étoile de ce système planétaire se nomme Keppler-444 (ndt : c’est aussi le nom du système solaire), une étoile semblable au Soleil situé à 117 années lumières de la Terre, explique Bill Chaplin, un astrophysicien de l’University of Birmingham (Grande-Bretagne).
Chaplin et ses collègues ont analysés plusieurs années de données récoltées par la mission Kepler (NASA), un télescope spatial qui examine une région de la galaxie en quête de planètes aussi grosses ou plus petites que la Terre. Dans Kepler-444, ils semblent avoir trouvés le jackpot. En tout, cinq planètes passent devant l’étoile, créant des mini-éclipses trahissant leur présence ainsi que leur taille et la vitesse à laquelle elles orbitent autours de l’étoile. Toutes les planètes se trouvent dans un périmètre maximal de 12 millions de kilomètres autour de Kepler-444 et font une révolution en 10 jours ou moins (Mercure, quand elle est au plus proche du Soleil, en est distante de 46 millions de kilomètres).
Les 5 planètes sont bien trop proches de l’étoile pour être dans la zone habitable, indique Chaplin, et par conséquent elles n’hébergent probablement pas de vie. En effet, les planètes ont des températures de surfaces beaucoup plus élevés que celle de Mercure, et donc n’importe quelle atmosphère ou océan se serait déjà évaporé depuis longtemps, ne laissant rien sinon qu’une surface rocheuse, brulée. La planète la plus proche de Kepler-444 est de la taille de Mercure, et la plus lointaine est légèrement plus petite que Vénus ou la Terre. Les trois autres sont de la taille de Mars précise Chaplin. “En trouvant cinq planètes toutes plus petites que la Terre dans le même système, c’est assez incroyable” ajoute Andrew Vanderburg, un astrophysicien de l’Harvard University qui n’a pas été impliqué dans cette découverte.
Kepler avait précédemment découvert des systèmes multi planétaires autours d’autres étoiles, informe Chaplin. Ce qui est inhabituel avec cette nouvelle découverte, c’est le grand âge du système de Kepler-444 : l’étoile avoisine les 11,2 milliards d’années rapporte le rapport on-line de l’équipe, publié dans The Astrophysical Journal (en comparaison, l’Univers est âgé de 13,8 milliards d’années et notre propre système solaire est vieux de 4,6 milliards d’années).
Pour estimer l’âge de Kepler-444, l’équipe a analysé de subtiles variations de la luminosité de l’étoile, révélées dans les données prises au rythme de 1/min pendant un an ! Ces variations permettent aux astrophysiciens de calculer la vitesse du son à l’intérieur de l’étoile, ce qui permet à son tour aux chercheurs de déduire le ratio hydrogène/hélium à l’intérieur de l’étoile (c’est la clé indiquant à quel stade de vie se trouve l’étoile). Les astronomes supposent que, comme pour notre système solaire, les planètes se sont formées peu de temps après que l’étoile se soit allumée. “Au moment où la Terre s’est formée, les planètes de ce système solaire étaient déjà plus vieilles que ne l’est la Terre aujourd’hui” dit Chaplin.
La grande ancienneté du système Kepler-444 suggère que les planètes du type de la Terre pourraient s’être formées très tôt dans l’histoire de l’univers. La spectroscopie de Kepler-444 révèle que l’étoile est pauvre en fer, donc vraisemblablement les planètes le sont aussi. Les planètes, indique Chaplin sont certainement majoritairement constituées d’éléments plus légers que le fer comme le carbone, l’azote, le silicium et le souffre.
De prochaines analyses de cet ancien système solaire, et d’autres du même genre, vont aider les scientifiques à construire un meilleur modèle pour expliquer comment et quand les planètes se sont formées dans notre galaxie et à travers l’univers, rajoute Nathalie Batalha, une astrobiologiste de la NASA’s Ames Research Center (Centre de Recherche Ames de la Nasa (Moutain View, Californie).