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Compte rendu d'observation astronomique de m...

Chapitre 1. Le désespoir.
Les ciels de l'OHP et de Saint Jean de Boeuf leurs avaient paru lumineusement bien trop pollués pour prendre la comète du moment en photo. Ils s'étaient donnés rendez vous à Panges, petite commune de l'ouest dijonnais. Vincente, DJi-Ci et Burno étaient déjà sur place lorsque que le quatrième compère, Dom... arriva devant l'église du village. La météo était bizarre, bancs de brouillard fantomatiques alternant avec un ciel dégagé. Le froid était bien là : les thermomètres des voitures mesuraient -3°C, -4°C.
Allez, en route pour le lieu d'observation. Ils parcourent environ un kilomètre lorsque Vincente prend un petit chemin. Tous pensent : "On approche !". Las ! Cent mètres plus loin Vincente s'arrête : "J'ai du me tromper de chemin, il faut reculer !". Burno, qui ferme le convoi passe passe la marche arrière. Les roues tournent, tournent... mais la voiture reste immobile ! Le double cri des pneus et du moteur déchire la nuit ! Tous descendent pour constater avec abattement l'embourbement de Burno. Crisse aurait dit un quebécois de passage !
Tout le monde se met à pousser la voiture immobilisée. Jets de boue sur la voiture de Dji-Ci, dérapage, mais rien n'y fait. Ils avancent les voitures pour reprendre de l'élan et franchir cette minuscule côte. RIEN N'Y FAIT.
Une demi-heure après les compagnons d'infortune doivent se rendre à l'évidence. ils sont coincés au bout du monde, à la merci de tous les prédateurs rodant dan la nuit.

A suivre...

Chapitre deux : Perdus dans la nuit

De sombres pressentiments tournent dans les esprits des quatre compères : perdus dans la nuit, qu'allaient-ils faire ? Seraient-ils bloqués indéfiniment ici avant qu'un chasseur ne retrouvent leurs dépouilles a demi-dévorées par les charognards ? Devraient-ils sacrifier l'un d'entre eux pour subsister. Dom... se dit qu'il serait un peu trop gras et que le choix se porterait plutôt sur la viande plus gouteuse de Vincente. D'autant plus qu'il a un couteau dans sa poche, et que Vincente, être civilisé avant tout, ne devrait pas offrir trop de résistance.

Bref, les idées sont noires quand Dji-Ci prend la tête de la bande en s'exclamant : "Bon, il faut aller chercher du secours !" Un espoir insensé parcourt la troupe ! Du secours, du secours ! Mais bien sûr ! Deux équipes sont tirées à la courte-paille : Dji-Ci et Dom... partiront à l'aventure pour tenter de trouver de l'aide en zone hostile, pendant que Vincente et Burno défendraient les véhicules contre les éventuels assaillants. Ah les courageux compagnons ! Il fallait voir comme l'espoir avait éclairé leurs visages ! Non, il ne mourraient pas ici sans se défendre et tenter toutes les actions, aussi désespérées soient-elles, pour retrouver la douceur de leurs foyers. Et de l'espoir, il en fallait tant la situation était noire.

A suivre

Chapitre trois : A l'aventure

Sitôt dit, sitôt fait. La bande se sépare en deux, les courageux éclaireurs partent dans la nuit. Au loin, les lumières blafardes du village tentent de percer la nuit. Dans les fourrés environnants, les dangers de la nuit rodent. Quand vont-ils attaquer ? Dji-Ci et Dom... sont sans doute des proies faciles dans cet environnement peu habituel. Leur courage est sans doute grand mais ne peut empêcher leurs terreurs de tourner dans leurs têtes. Pour se donner du courage, ils chantent les derniers cantiques dont ils se rappellent, et promettent, s'ils s'en sortent, d'aller déposer quelques offrandes à la Vierge, pour l'instant largement sous l'horizon.

Les lumières du village approchent sans autre incident. Les premières maisons, fantomatiques, se dressent autour d'eux, semblant leur demander "Que faîtes vous ici, étrangers, en ces heures étranges ?".
Prenant leur courage à deux mains, les compagnons frappent à la porte d'une masure éclairée. Plusieurs longues minutes se passent, les habitants semblent indécis. Dji-Ci fait un signe de la main, mais on ne sait si ce signe est bien interprété. Finalement l'indigène entrebaille sa porte : "C'est pourquoi ?" Un jeune homme est apparu. Explications. Il semble croire les deux extra terrestres apparus dans la nuit. "Ben, le seul tracteur qu'on connaisse ici, c'est celui de la ferme, vers l'église". Bien merci, bonne soirée, au revoir. L'indigène referme sa porte, soulagé, et barricade sa porte en se signant.

Les compagnons poursuivent leur périples, arrivent vers l'église, cherchent une ferme, ne voient rien de particulier. Ils frappent une nouvelle fois à la porte d'une maison éclairée. L'indigène - une femelle cette fois - les renvoient vers la ferme qu'ils ont dépassée, après avoir fait semblant de croire que les visiteurs sont des astronomes amateurs : "Mais qu'est ce que vous faites là-bas en plein nuit à quatre voiture ?!?". Bigre ! C'est vrai que même en haute saison, c'est à dire du 1er au 8 août à Panges, il n'y a jamais quatre voitures qui arrivent en même temps. Alors la nuit en hiver !!! Il y a plutôt des adorateurs de Satan venus fêter le Sabbat !

Demi-tour, ils se rapprochent de l'église, tombent sur trois indigènes qui rentrent chez eux, engagent la conversation. Ouf, ils parlent français. Toujours la même question : "Qu'est ce que vous faites ici ?". Explication. Le jeune fille qui les accompagne semble comprendre ce qu'ils disent :
- Mais, qu'y a-t-il à voir en ce moment ?
- Ben, une comète.
- Ah oui ! Lovejoy !
- ???
- Oui, je m'intéresse un peu au ciel.
Interloqués, les deux compagnons n'auront même pas la force de lui vendre une adhésion à la SAB. Le patron va râler s'ils s'en sortent !

A suivre

et après ? et après ? keskissépassé ?

Chapitre quatre : Sauvetage

Le renseignement est exact. Il y a bien une ferme ici. Ils frappent. A nouveau, de longues minutes s'écoulent. Ils refrappent. De l'intérieur : "Y'a quelqu'un ?". Ils confirment en essayant de ne pas prendre une voix trop tremblante. On ouvre. Une nouvelle fois, explications, on est plantés dans un chemin, quatre voitures, on cherche un tracteur... Du fond de la maison, une voix de stentor s'exclame : "Mais Bon Dieu, qu'est ce que vous foutiez là-bas ?". On s'explique à nouveau. Le stentor : "Si j'vous aide, j'vais pas m'faire violer, hein ?". Avec diplomatie, ils arrivent à amadouer l'homme : "Bon, j'vas vous aider. Mais l'tracteur, il est pas ici. Il est à trois kilomètres de d'là ! Attendez moi là dehors !". Sa compagne : " Mets ton bonnet, hein !". "Ah ben oui, c'est sûr, ça caille !". Là dessus il part en voiture.
Dji-Ci et Dom... attendent dehors A -4°C, le froid les saisit. Ils attendent longtemps. Ils arrivent à douter de l'homme, de son tracteur, de toute cette histoire qui parait désormais tellement incroyable. Vincente, au téléphone, s'inquiète :
- Ou êtes vous, que faîtes vous ?
- Et vous, ça va, vous tenez ? Les ombres de la nuit ne sont pas encore passées à l'action ?
- Nan. On a réussit à retourner la voiture de Burno.
- Ah ben voui, mais comment on va la tracter maintenant que le crochet est derrière ?
Bref, que d'inquiétude dans les esprits !
Longtemps, longtemps après, un bruit dans la nuit. Est ce un monstre sorti de l'enfer, ou un tracteur salvateur. Bon, les monstres de la nuit, c'est pas pour aujourdhui. Le tracteur arrive, tous phares et gyrophares allumés. Ah, ça va causer dans le pays demain !
Le sauveur au volant, les deux compagnons juchés à l'arrière de l'engin, les voilà partis. Tout à coup, une lumière dans la nuit. Ouf, c'est Vincente qui signale le lieu. Le tracteur descend dans la combe infernale. On s'interroge : "Mais par ou qu'il est c'te bon diou d'crochet ?"* Bref, après quelques moments d’angoisse, on trouve un point d'ancrage sous la voiture. Le tracteur, engin bien adapté à l'environnement local, s'accroche bien au terrain, et arrache la voiture automobile de sa gangue terreuse. VICTOIRE ! VICTOIRE ! Les compagnons commencent à croire à une issue favorable Dji-Ci se dit que Burno a vraiment une bagnole de la mort, et qu'il conduit comme un pied. Il va lui montrer - lui, Dji-Ci - comment on recule dans un chemin. Bon, le démonstration tourne au ridicule et il se retrouve embourbé. Comme la mauvaise foi ne l'étouffe pas, il déclame "Oui, mais si Burno n'avait pas labouré le ch'min...". Le tracteur le sort à son tour de ce mauvais pas.
La méchante voiture roumaine de Dom... arrive à se sortir seule du mauvais pas où ses compagnons l'ont entraîné. Mais le pilote, calme et bien entraîné, n'en fait pas toute une gloire.
Reste Vincente et sa voiture désormais on travers du chemin. Pas de crochet. On consulte les oracles (enfin, la notice de l'auto) pour découvrir qu'il faut démonter une petite trappe dans le pare-choc pour y visser un crochet qui se trouve dans la roue de secours, dans le coffre, sous le matériel astro ! Ils vident le coffre, trouve ce foutu crochet, le vissent, attachent le câble au tracteur, et hop, on tire l'engin en dehors de la boue.
Tout le monde se retrouve au bord de la route, sains et saufs. Après s'être encore un peu moqués des astroams, et empoché quelques billets, le brave sauveur s'en retourne dans sa masure. Gloire aux esprits généreux qui n'hésitent pas à sortir les soirs d'hivers pour secourir leur prochain !
Dji-Ci décide que - nom d'un chien - il ne fera pas 150 bornes pour rien. On sort le matos à 22h30. Une fois son AZ-EQ6 montée, Dom... annonce tout penaud qu'il a oublié sa batterie... Warf ! Il fera du grand champ, voilà tout !
Burno s'énerve. une fois, deux fois, trois fois, dix fois il recommence sa mise en station. Sa monture parle chinois ce soir. Impossible de la faire fonctionner correctement.
Seuls Dji-Ci et Vincente vont donc réussir le programme qu'ils s'étaient fixé. Vous verrez leur images dans la rubrique du forum correspondante.
0h30, la météo n'avait pas menti. Les nuages montent. En quelques minutes, les Pléiades disparaissent. Il est déjà temps de remballer. Tout le monde démonte. Une fois tout le matériel dans les voiture, les Pléiades réapparaissent. Grrrrr. Les compagnons se rassurent en se disant que ça ne durera pas.
Il est temps de prendre le chemin de la civilisation. Les autres membres de leur communauté croiront-ils leur histoire. Pourront-ils trouver les mots justes pour explique cette extraordinaire aventure ? Vous le saurez en suivant les réponses de ce forum...

*pour nos adhérents qui ne parlent pas bourguignon, on fera un groupe de traduction.

FIN
Les personnages et les situations de ce récit étant purement réels, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait qu'être vraie. Bon, l'auteur semble avoir fumé un joint, OK. C'est un peu romancé. Oui. Mais si peu...

C'était soirée donc soirée aventures.
1) oubli des clefs de l'OHP - maison trop loin, avec Loredana on sonne chez Olivier. Ouf. On peut assurer la séance à l'OHP. Pas mieux que la batterie restée au chaud.
2) Arrivé à l'OHP, il pleut...ou mieux de la neige fondue ! J'ai des SMS qui me demandent si on maintient. Et comme j'ai confiance en les météorologues, je maintiens...
3) Un télescope à peine neuf a eu peur comme un gosse qui s'est cogné, mais aucune égratignure ouf ! on a eu très peur pour les miroirs
4) Dégagement progressif du ciel et là la comète, Orion et tout le reste. Et bingo, bravo les prévisions !
5) Loredana qui doit repartir arrive à s'enbourber dans le merlon à côté de la sortie. Une équipe de rugbymen vient à son secours... Bizarre ces ressemblances avec l'autre dreamteam Lovejoy
6) Derrière la petite neige, ça gèle, on manque de peu le verglas...les tables de pique nique étaient recouverte d'une patinoire
7) Whatelse ? Eh bien un plantage de localisation de la comète ! Faut dire que je n'ai pas bien suivi les choses. Mais le calendrier Ciel et Espace indiquait Lovejoy entre Sirius et Orion...Il n'est pas pour rien dans les toilettes Alors j'ai raconté des carabistouilles. Mille excuses aux astromomes ! Heureusement sur la pelouse, Emmanuel qui nous a prêté main forte avec son Dobson a pointé tout ça sans embrouille. En corollaire, la comète a vu sa trajectoire modifiée, car il y a au moins une erreur de 20°. Et comme le calendrier a dû surement être fait assez tôt dans l'année 2014...
8) Ah j'oubliais, suite à la séance astromomes, je comptais faire une chtite photo de Lovejoy. BAh non, plantage de la monture CG5, pas de jus. Vérif avec la batterie de Jeremy rien ! Direction la maintenance.
9) J'oubliais bis : un peu plus, et le T300 de l'OHP n'était plus manœuvrable, une des clefs de serrage a failli lâcher...

Ouh mais Dom...je vois bien un article pour la prochaine Bubulle : "Sabalise" ou "Sabouuuu" ou bien "Sabourlingue"

Excellent récit Dom

J'en confirme l'authenticité en tous points. Ce fut une sacrée aventure qui laissera un grand souvenir dans l'histoire de la SAB

Il manque un élément pour couronner le tout : le tire-bouchon pourri et le bouchon qui casse dans le goulot

Bon, cela dit, images il y eut et elles arrivent sur le forum dédié !

Ah oui, le Bouchon final !!!

Cette belle histoire me rappelle une aventure personnelle impliquant une voiture embourbée en pleine cambrousse... Heureusement qu'un homme au tracteur providentiel avait été là là pour nous aussi Mais d'après les photos qui ont été postées par Vincent, vous n'avez pas tout perdu de votre soirée !