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SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 28 août 2014 09:56
par Lise Evezard
:arrow: le 17/08 :
L'absence de source X à l'endroit de la récente supernova de la galaxie Messier 82 (SN 2014J) indique que cette explosion de type Ia n'est pas due à une naine blanche aspirant la matière soufflée par un compagnon. Elle serait plutôt le résultat de la fusion de deux naines blanches. Ce résultat va dans le même sens qu'une étude publiée pour une autre supernova Ia proche, SN 2011fe dans la galaxie Messier 101.

http://www.nasa.gov/press/2014/august/n ... supernova/
http://arxiv.org/abs/1202.0741

:arrow: Aujourd'hui :
Il y a moins de deux semaines, on annonçait qu'une supernova de M82 montrait les signes d'une fusion de deux naines blanches. Aujourd'hui, pour le même objet, d'autres données (montrant la désintégration radioactive de composés formés dans l'explosion) favorisent la théorie contraire, celle de l'explosion d'une naine blanche avec compagnon "normal". Le conflit sur l'origine des supernovae de type Ia n'est pas fini !

http://sci.esa.int/integral/54567-integ ... -of-glory/
http://www.newscientist.com/article/dn2 ... _7SvJb3hph

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 28 août 2014 10:53
par Vincent Boudon
Héhé, je vois que ça y est, Lise se met à fond à l'astrophysique ;)

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 30 août 2014 16:41
par Eric Chariot
La science avance :)

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 02 oct. 2014 00:19
par Jean-Pierre Carlier
Bonsoir ou Bonjour, c'est selon.
Hypothèses : s'il y a présence d'hydrogène "dans la zone de l'explosion", "c'est qu'une" étoile n'ayant pas "consumé" tout son hydrogène fait partie du lot. Cela peut être le compagnon d'une naine blanche, ou la collision de deux étoiles "normales" disposant toujours d'hydrogène en leur sein...

Supernovae par production de paires ( électrons - positrons ). Leur annihilation mutuelle ( électrons - positrons ) "produit l'explosion"... La compression des couches successives de l'étoile génèrerait un flux lumineux très intense (lumineux = pour nous les humains).
Selon certains : masse de l'étoile supérieure ou égale à 140 masse solaire : couches externes très denses, cœur de faible densité, riche en oxygène...

http://www.larecherche.fr/actualite/ast ... 2008-75346
http://fr.wikipedia.org/wiki/Supernova_ ... _de_paires
http://fr.wikipedia.org/wiki/Supernova

à creuser. Quand un creuset est couleur cerise, il peut se passer quelques choses.

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 04 oct. 2014 17:57
par Jean-Pierre Carlier
SN2014J :
Article dans Astronomie Magazine - Octobre 2014 - Page 11.

Découverte par 4 étudiants et leur enseignant au cours d'une initiation à l'astrophotographie avec un C14 de l'observatoire du collège universitaire de Londres.

Scrutée par l'observatoire spatial INTEGRAL (lancé en 2002), entre 50 et 100 jours après l'explosion, dans les ondes gamma. Des pics d'émission ont été relevé, notamment, à 846 et 1238 keV, signature de la décroissance radioactive de noyaux de cobalt radioactif (56Co).

Théoriquement ce 56Co est issu de Nickel radioactif 56Ni, ce 56Ni se transforme rapidement en 56Co car sa période est de 6 jours ... terrestres.

Forte quantité de 56Ni : environ 0,6 masse solaire.

Le 56Co, période de 77 jours, donne du 56Fe : du Fer.

" Au moment de - ou plutôt lors de - ou pendant - ... - Notre Big-Bang, éternelle référence à nous " :
s'est produit la nucléosynthèse primordiale ( " dans notre bulle " ) : éléments légers : Hydrogène - Hélium - Lithium.

Depuis 1920, nous savons que la nucléosynthèse stellaire ( production de noyaux atomiques par les étoiles ) a produit des éléments bien plus lourds : Carbone - Fer - et bien d'autres ( " ? tout le reste ? " ) ... c'est ce qui fait dire que nous sommes faits de poussières d'étoiles.

SN2014J : ses éjectats ont une vitesse estimée à 10 000 km/s.

Bonnes nuits.
Pour ma part, lorsque mon chat demande à sortir la nuit, je révise le ciel d'hiver, surtout à 01h00 et plus encore à 05h00 du matin : Cassiopée, Pégase, Andromède, Persée, Pléiades, Taureau et son Aldébaran, Orion (Bételgeuse, Bellatrix, Rigel, Ceinture d'Orion) dont les alignements nous conduisent à Aldébaran, Syrius dans le Grand Chien, Procyon dans le Petit Chien, Castor et Pollux dans Les Gémeaux, .... c'est le bout de ciel que je peux voir à ces heures.

" Et promis, je n'ai pas de document sous les yeux, mais je me rappelle de celui que je faits et des petites révisions avec livre et revue cette nuit et la nuit précédente. "

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 04 oct. 2014 18:04
par Eric Chariot
Si je comprends bien Jean-Pierre, cela veut dire qu'il y avait des éléments lourds (ou qu'ils ont été créés pendant l'explosion ?),comment on relie ça à la présence d'éléments légers pour savoir ce qui s'est passé ?

(et quand tu sors le chat, profites-en pour observer Cat's eye : NGC 6543 ;))

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 04 oct. 2014 18:18
par Jean-Pierre Carlier
Le Big-Bang ( " Notre référence éternelle d'un début à quelque-chose quelque-part sans doute " )
n'aurait produit que du léger : Hydrogène, Hélium, Lithium.

Les étoiles, par réactions nucléaire, pendant leur cycle de vie, que ce soit dans le train-train de tous les jours, ou lors de leurs feux d'artifices plus ou moins finaux, créent les éléments lourds.

Mais j'y pense, va plus y avoir d'hydrogène ni d'Hélium ?
Comment va-t-on faire ?

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 04 oct. 2014 18:23
par Jean-Pierre Carlier
S'il y a de grosses erreurs, corrigées les sans honte ni vergogne.

Rappel :
c'est à creuser, et quand (ou lors, ou au moment où, ...) un creuset
est rouge cerise, il peut se produire quelques petites choses.

Re: SN2014J dans M82 : quelle origine ?

Publié : 04 oct. 2014 19:28
par Jean-Pierre Carlier
Je n'ai pas pleinement répondu à la question d'Eric.
Pour une réponse " correcte, il y a sans doute fort à faire ". Pistes :
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http://www.insu.cnrs.fr/en/node/4962 :
Émissions inattendues de rayonnements (photons) gammas par des novae classiques
Thursday, 31 July 2014.
( ... )
Les novae classiques sont des phénomènes d’explosion thermonucléaire se produisant à la surface d’une naine blanche qui accrète de la matière d’une étoile de la séquence principale dans un système binaire très serré. Les novae symbiotiques quant à elles diffèrent des novae classiques par le fait qu’elles impliquent une géante rouge au lieu d’une étoile de la séquence principale. Pour ces dernières une explication à l’émission de photons gamma pouvait être donnée par la présence des particules accélérées dans le choc entre l'éjecta et le vent dense de l'étoile secondaire.
( ... )
Les émissions gamma de ces quatre novae (les trois classiques et la symbiotiques) relativement proches3 sont similaires. Elles ont été détectées pendant une vingtaine de jours. Ces observations suggèrent que toutes les novae sont des émetteurs de photons gamma de haute énergie pendant leur explosion.
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Seules les supernovas dites de type Ia seraient thermonucléaires,
toutes les autres étant à effondrement de cœur ( " et donc à rebondissement pour une large partie de la matière, et effondrement "du" ( ? ) noyau de fer ( ? ) pour donner une étoile à neutrons, voire un trou noir suite à l'effondrement du noyau de neutrons.

Type la : naine blanche qui accumule la matière d'un compagnon de taille intermédiaire ( ? ).
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http://www.larecherche.fr/idees/back-to ... 2009-87783 :
( ... )
Les étoiles d'au moins huit fois la masse du Soleil produisent des supernovae dites à effondrement gravitationnel du coeur [fig. 2] . À la fin de leur vie, ces étoiles possèdent un coeur de fer issu de la transformation du silicium issu, lui-même, de la longue chaîne de réactions de fusion nucléaire. Lorsque tout le silicium a été converti en fer, la combustion s'arrête car le fer ne fusionne pas. La très forte gravité à l'oeuvre dans le coeur n'est plus contrebalancée et celui-ci s'effondre sur lui-même. La densité est alors si élevée au centre que les électrons sont absorbés par les protons, qui se transforment en neutrons : une étoile à neutrons, d'une vingtaine de kilomètres de diamètre, apparaît. Le centre du coeur ne pouvant plus se contracter davantage, l'effondrement s'arrête net. S'ensuit alors un rebond : une onde de choc est provoquée par cet arrêt brutal. Elle se propage à travers les couches les plus externes de l'astre et souffle littéralement toute l'étoile. C'est à ce moment-là que l'explosion devient visible à un observateur extérieur, l'étoile mourante devient une supernova. Et dans certains cas extrêmes, le coeur de neutrons est si massif qu'il s'effondre de nouveau sur lui-même et se transforme en trou noir. Ce type de supernova relâche environ 1046 joules, essentiellement sous forme de neutrinos. La partie lumineuse est encore plus infime que pour les supernovae Ia : à peine 0,01 %.
( ... )
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http://www.cosmovisions.com/su.htm :
( ... )
Les explosions thermonucléaires
Le Type Ia - L'interprétation du phénomène de type Ia fait appel à l'explosion d'étoiles de masses intermédiaires. L'idée qui prévaut est celle de la destruction d'une naine blanche consécutive à une accumulation explosive à sa surface d'hydrogène arraché à un compagnon. On se trouve alors dans une situation analogue à celle rencontrée avec les novae. Simplement, ici, l'explosion n'est pas seulement localisée à la surface de la naine. Elle concerne l'ensemble de l'astre. Mille fois plus rares que les novae, de telles supernovae impliquent une énergie un million de fois supérieure. Ces cataclysmes sont alors bien, comme leur nom le suggère, une version superlative du phénomène nova. On observe des supernovae de type Ia dans toutes sortes de galaxies.

( ... )

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" Des phénomènes avérés n'existent cependant pas. "