Vous connaissez le programme FRIPON de l'IMCCE, programme qui a déployé en France un réseau composé d'une centaine de caméras vidéo et d'une vingtaine de récepteurs radio VHF afin de traquer les météores, calculer leur orbite, leur trajectoire dans l'atmosphère et la zone possible de chute au sol.
Ce réseau s'étend en Europe, avec des caméras et des radios situées en Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Autriche, etc.
Les caméras vidéo équipées d'une optique à grand-angle fonctionnent à 30 images/seconde.
Les récepteurs radio (de type SDR FUNCube Pro +) associés à des antennes verticales colinéaires utilisent les émissions du radar militaire GRAVES situé près de Dijon pour capter les "head echoes" (échos sur le plasma entourant les cibles en mouvement) et les échos sur les trainées ionisées rémanentes laissées dans la haute atmosphère.
FRIPON est associé au programme Vigie-Ciel du Muséum National d'Histoire Naturelle.
Vigie-Ciel est un programme de science participative qui promeut la science des météores auprès du grand-public, forme des volontaires chercheurs de météorites tombées au sol et dispense de nombreux cours et conférences.
Le premier janvier dernier à 18:26:58 TUC, l'évènement particulièrement attendu est venu récompenser plusieurs années de travail: un bolide particulièrement prometteur (en terme de trouvaille au sol) était observé par 8 caméras situées dans le Nord de l'Italie. L'exploitation des données centralisées sur un serveur situé à l'OSU de l'université d'Aix-Marseille permettait de déterminer une ellipse de chute au sol suffisamment précise (2 km x 1,5 km à 2 sigma) pour lancer des recherches. Un appel au public a été lancé et c'est un promeneur italien (et sa chienne Pimpa) qui a découvert les premiers fragments du bolide dans la région de Mirandola.
Un signe encourageant pour le développement de notre thématique Radioastronomie
JJ