Problème avec Iris

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Bruno Errakhli
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Problème avec Iris

Message par Bruno Errakhli » mar. 10 déc. 2013 03:11

Bonjour,

J'ai un soucis avec Iris; N'ayant pas fait de flat que croyez-vous que me réclame Iris pour faire mes traitements ? Bravo vous avez deviné.... un flat. Hé ben j'fais comment moi sans flat à lui donner pour continuer mon traitement ? Une idée, un truc, une astuce ? Merci les astrams pour votre aide.
Bruno (BrunoM31)

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Olivier Girard
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Re: Problème avec Iris

Message par Olivier Girard » mar. 10 déc. 2013 06:31

Salut Bruno,
voici le lien du tutoriel qui te permet de créer un flat "artificiel" :
http://www.astrosurf.com/buil/iris/tuto ... c13_fr.htm

Tu fais une copie d'une image,
tu l'ouvres dans IRIS
tu fais :
>fill 5000
>save flat

Mais Roger a peut être une meilleure solution :geek:
"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage".

Roger Pieri
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Re: Problème avec Iris

Message par Roger Pieri » mer. 11 déc. 2013 00:51

Attention, je pense que les images de Bruno sont des RAW APN, c'est à dire couleur. Il faut faire la conversion CFA vers RGB avant d'empiler les images sinon les couleurs seront mélangées.

Bon Ciel,
Roger

Roger Pieri
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Re: Problème avec Iris

Message par Roger Pieri » mer. 11 déc. 2013 21:39

Bon, je reviens sur la question du flat. Les deux solutions sont ok dans le cas où le flat n'existe pas. Mais un flat on peut très bien le faire après (ou avant...) et l'utiliser de nombreuses fois !

Le flat doit être fait dans la même configuration optique que les images. La petite différence de focus correspondant aux corrections de température n'est pas critique.

Les conditions d'exposition peuvent être très différentes de celles des images du ciel. Il est même préférable de travailler à haute luminance: exposition très courte, ISO 100, et s'assurer qu'on est à un niveau ADU élevé (75% du max au centre de l'image). De cette manière le flat sera au plus haut rapport signal/bruit possible sans impulsion de dark. Le plus simple est de mettre un fort diffuseur devant l'ouverture de l'instrument (j'utilise un papier photo mat à grain très fin, certains utilisent plusieurs couches de calque). On l'illumine par une lampe halogène à quelques mètres bien dans l'axe (sinon on risque d'avoir une asymétrie due au Lambertien). Faire tourner le diffuseur par quart de tour à chaque image, utiliser 16 images.
Il est bon de vérifier le résultat en mesurant les niveaux, la cible doit être symétrique gauche-droite et haut-bas à 1 ou 2%. Mais les réflexes ne le sont pas en direction verticale... on utilise donc l'axe horizontal en comparant des images à 90°.
De toutes façons le process de flat n'est pas rigoureux dans son principe même, du point de vue optique. Le vignettage (qui est maintenant la principale composante à corriger ) n'est pas le même suivant qu'on a à faire à la lumière diffuse d'un objet surfacique ou la lumière collimatée d'un objet non résolu (étoile). La différence est fonction de la conception de l'instrument. Dans certains cas la différence est juste quelques %, dans d'autres un facteur deux !

A l'origine (fin 70s) les flats étaient faits pour corriger les écarts de sensibilité des pixels qui pouvaient, à cette époque, atteindre 20% de pixel à pixel ! Maintenant ce problème est négligeable, au dessous de la perception de la vision humaine. La principale raison d'utiliser des flats est le vignettage. Dans le cas d'objectifs photo 24x36 à pleine ouverture, utilisés sur capteurs APS-C, on arrive facilement à 40~50% centre-coin ! A deux ou trois stops on tombe vers 10%. Les instruments astro sont en général moins critiques sur APS-C (10~20% ) mais bien plus sur un capteur full-frame.

En imagerie astro la correction du vignettage est importante en préparation de l'élimination du fond d'image. Soit l'alignement du niveau du noir du signal (le zéro ADU) dans toute l'image avec un ciel totalement noir (hypothétique ? ). Quand le fond du ciel est en plus affecté par le vignettage sa modélisation par une fonction polynomiale devient trop difficile.

L'autre aspect est l'élimination des ombres (ronds ou couronnes) dues aux poussières. C'est une histoire souvent très exagérée. Dans le cas d'un APN utilisé avec des optiques simples, la seule surface critique est le dessus du filtre infra-rouge. Cette surface est à quelques millimètres en avant de la surface sensible. Un faisceau à F/4 fait en gros 1 à 1.5 millimètres à ce niveau, le taux d'obstruction d'une grosse poussière de 50µ est alors d'environ 0.2% , parfaitement négligeable. Le problème est en revanche critique avec des trains optiques à F/30 (planétaire par exemple) Là le taux de modulation de la tache atteint 10%...

Bon Ciel !
Roger

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