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par Roger Pieri » 04 janv. 2013 12:45
D'abord, Bonne Année 2013 ! Avec plein de Bon Ciel ! (C'est ce qui nous manque le plus ici ! )
Pour le défiltrage, je suis d'accord avec Marc, ce n'est pas une urgence. Il-y-a beaucoup à faire avant. Le problème est que le défiltrage ne peut être que total sur ce type d'APN, on élimine tout le stack: Cut UV, Anti-Moiré, Dye IR, Cut IR. Rajouter un Astrodon amovible ne restitue que les Cut IR & UV. Le Dye IR manque, donc la mise en forme de la réponse du canal rouge n'est plus compatible avec la vision humaine (le but en astro, pas en photo). La suppression de l'anti-Moiré avec un capteur à gros pixels peut être un problème dans certains cas. Pour la spectro le défiltrage intégral (sans l'Astrodon) est un must. Pour l'imagerie il faut des filtres cut. Les filtres pigmentaires déposés sur les pixels RGGB de la Bayer sont transparents en IR. Donc sans cut, tous les canaux RGGB sont fortement pollués par l'IR, l'info couleur est inutilisable (le focus est aussi problématique)
La sonde de température... je n'en vois pas l'utilité. En électronique nous savons depuis longtemps qu'on ne peut pas compenser correctement l'effet de la température par une sonde externe au composant. L'élément sensible doit être implanté tout-contre le transistor à compenser. En micro-électronique, de nos jours, ça signifie DANS la plaquette de silicium, à quelques dizaines de nanomètres ! Donc pas à l'extérieur et à plusieurs millimètres. Dans ce dernier cas la résistance thermique est bien trop élevée et les constantes de temps thermiques différentes par plusieurs ordres de grandeur...
Si on veut s'affranchir des multiples darks qui font perdre du temps d'observation et ajoutent du bruit de lecture c'est effectivement un bonne idée que d'utiliser la technique du master-dark. Mais pour ça un sonde n'est pas nécessaire, il suffit de mesurer les charges correspondant aux pattern des courants d'obscurité dans les images. Juste un peu de soft, c'est bien plus direct et sûr. Par ailleurs les darks à moins d'une minute de pose avec les capteurs actuels, ça sert surtout à rajouter du bruit de lecture !
Intérêt du haut de gamme en astro: hmmm, je n'en suis pas si sûr. Cela demanderait une évaluation. Ce qui fait un APN "expert" c'est un ensemble d'éléments que nous n'utilisons pas ou même devons désactiver ! Un tas de commandes directes par boutons (bien placés), les AF et AE de course... le boitier magnésium (lourd pour la monture), étanchéité au ruissellement (sous la pluie l'astro ?)... Reste le capteur. Moi j'aime bien pas trop de pixels, les gros pixels c'est un meilleur rapport signal/bruit (à techno égale) et une plus grande dynamique (on est toujours vers 1000 e-/micron carré). C'est aussi plus facile à processer (40 Mpix RGB= 1~3 Go en mémoire pour certaines opérations !). Les capteurs CMOS c'est plus une question de date de conception que de prix, Moore's law !
Cela m'intéresserait de caractériser le 1100D, pour voir. Nous faisons ça en photométrie stellaire, c'est nécessaire pour bien définir nos conditions d'observation.
Bon Ciel !
Roger